Friday, 10 February 2012

L'Égypte face à une grave crise économique

LA PRESSE: La dégradation de l'économie égyptienne constitue, un an après la chute de Hosni Moubarak, une lourde menace pour la transition dans le pays le plus peuplé du monde arabe, estiment des économistes.

Avec un taux de croissance estimé autour de 1% à 2%, contre 5 à 7% autrefois, le gouvernement attend du Fonds monétaire international et d'autres bailleurs une aide jugée cruciale pour éviter une explosion sociale dans les prochains mois.

«Un an après la révolution, l'économie est dans un état anarchique, hors de contrôle», estime Salah Goda, directeur du Centre de recherches économiques du Caire.

Les recettes du secteur vital du tourisme ont accusé en 2011 une baisse de 30%, soit un manque à gagner de 4 milliards de dollars, selon des statistiques officielles, jugées par nombre d'opérateurs très en-deçà de la réalité.

Régulièrement dégradée par les agences de notation, l'Égypte ne fait plus rêver les investisseurs qui se bousculaient autrefois dans ce pays au marché intérieur de plus de 82 millions d'habitants.

Au coeur des inquiétudes, la fonte des réserves en devises de la banque centrale, qui ont diminué de plus de moitié, passant de 36 milliards de dollars en janvier 2011 à 16,3 milliards un an plus tard. » | Ibrahim AlSahary | Agence France-Presse | Le Caire, Égypte | vendredi 10 février 2012