Thursday, 26 May 2022

Bitcoin, ethereum ou tether… Pour les plus jeunes, argent facile et désillusions au pays des cryptomonnaies

LE MONDE : Malgré la forte volatilité des monnaies numériques, ils sont nombreux à investir dans la blockchain, tant par goût de l’argent facile que par défiance vis-à-vis du système bancaire classique.

Owen Simonin, alias « Hasheur », influenceur dans la sphère des cryptomonnaies, à Metz, le 17 janvier 2021. NICOLAS LEBLANC / ITEM

Lui s’est mis à investir dans les cryptomonnaies au début du mois de mai, à contre-courant, alors que le marché amorçait sa chute vertigineuse. A 19 ans, Arthur, étudiant en prépa HEC à Paris, une fois ses concours passés, cherchait « quoi faire de [sa] vie ». Il jette finalement son dévolu sur ces monnaies numériques, auxquelles se sont frottés avant lui plusieurs élèves de sa classe, passés en cours d’année des paris sportifs à la Bourse puis au bitcoin, la reine des cryptomonnaies. « Autour de moi, ceux qui en achetaient voulaient devenir millionnaires en deux heures. Moi, je m’y intéresse parce que c’est à la mode, dit-il, mais aussi parce que le bitcoin pourrait devenir la monnaie du futur. Peut-être qu’un jour on dira que le bitcoin a été aussi important que l’invention du chemin de fer. »

L’étudiant a acheté pour 500 euros de tether USD (USDT), un « stablecoin » (cryptomonnaie stable) qui vise à répliquer la valeur du dollar américain, après avoir passé de longues heures à lire des livres et à regarder des vidéos d’influenceurs. « J’aime bien me renseigner avant de jouer au loto, dit-il, et, à ce jour, je n’ai à peu près rien perdu. » » | Par Véronique Chocron | mercredi 26 mai 2022

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