LE FIGARO: Les compagnies annoncent déjà un impact économique plus violent que celui du 11 Septembre. Les tour-opérateurs en appellent à l'aide du gouvernement.
Toute la filière touristique, depuis les compagnies aériennes jusqu'aux voyagistes, commence à faire les comptes de la crise inédite provoquée par la fermeture de la quasi-totalité de l'espace aérien européen. «On essaie péniblement d'anticiper tout en ayant la tête dans le guidon», résume un porte-parole de Nouvelles Frontières, un des principaux voyagistes en France, qui souligne le caractère imprévisible des jours à venir.
D'après l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), l'impact économique de cet événement va dépasser celui des attentats du 11 septembre 2001. Une catastrophe pour le secteur aérien qui traverse depuis 2008 une des crises les plus graves de son histoire. L'an dernier, selon l'Association internationale du transport aérien (Iata) qui regroupe les compagnies au niveau mondial, la profession a vu son chiffre global reculer de 79 milliards de dollars, pour un déficit cumulé de plus de 11 milliards. 150 millions par jour >>> Par Alexandre Debouté | Lundi 19 Avril 2010