LE FIGARO: Plusieurs options sont en discussion pour éviter une sortie de la Grèce de la zone euro: troisième plan d'aide, austérité adoucie ou report de dette.
À l'approche des élections législatives grecques de dimanche, Berlin multiplie les signes d'ouverture pour persuader Athènes de s'accrocher à la monnaie unique. Officiellement, Angela Merkel continue de tenir un discours de fermeté à l'égard de la Grèce, priée de tenir ses engagements pour toucher l'argent du second plan de sauvetage financier de l'UE. En coulisses, toutefois, la chancelière laisse entendre qu'elle serait prête à assouplir les conditions du plan d'austérité imposé à Athènes.
«Les pays qui partagent une monnaie commune finiront par s'entendre», a-t-elle lancé mardi en faisant allusion à la Grèce. Selon le Financial Times Deutschland, Berlin serait prêt à adoucir les coupes budgétaires et les augmentations d'impôts dictées à la Grèce. Il ne s'agit toutefois pas de céder aux revendications de l'extrême gauche grecque en faisant marche arrière sur toutes les réformes structurelles imposées à Athènes. Mais de les étaler de façon à réduire leur impact sur la situation politique et sociale grecque. Pour Berlin, ce «pragmatisme» est le prix à payer pour éviter une sortie du pays de la monnaie unique aux conséquences incalculables pour une zone euro en pleine tempête. » | De correspondants du Figaro à Berlin et Athènes, Patrick Saint-Paul, Alexia Kefalas | mercredi 13 juin 2012