Sunday, 7 March 2010


Economie : Ce que Sarkozy va dire à Papandréou

leJDD.fr: Lorsque Nicolas Sarkozy accueillera, ce soir, à 18 heures, le Premier ministre grec Georges Papandréou, son attitude sera scrutée dans toute l’Europe. Le Président français naviguera entre deux écueils. Il ne peut donner l’impression que les gouvernements de "grands" pays imposent une purge à des "petits" alors qu’eux-mêmes ont laissé filer leurs propres dépenses. Et la France ne doit pas accorder un chèque en blanc à la Grèce, comme le craignent les Allemands. Bref, ne pas humilier Athènes, ne pas braquer Berlin.

Le premier objectif des autorités européennes est de stopper la spéculation qui ébranle l’euro. Les taux d’intérêt grecs ont explosé avec d’énormes primes de risque (les fameux "Credit Default Swap" ou CDS). Ils sont retombés depuis jeudi, Athènes a pu lever 5 milliards d’euros.

Deuxième objectif : éviter un effet domino sur d’autres pays européens. En 2008, la faillite de la banque Lehmann Brothers ne faisait peser aucun risque réel mais a pourtant provoqué une panique sur les marchés. Aujourd’hui, la dette grecque pèse moins de 3% du PIB européen mais d’autres pays pourraient payer cher la même crise de confiance (Espagne, Portugal, Royaume-Uni). La Grèce, symbole des futures réformes européennes >>> Olivier Jay, Le Journal du Dimanche | Samedi 06 Mars 2010 | Mise à jour le 07 Mars 2010